A peine le pied posé sur son tapis de bain, le téléphone de Marie Amélie sonne, c’est lui.
Hugo propose à Marie Amélie de l’emmener déjeuner, de tout lui expliquer et ce une fois le marché terminé.
M A préfère le retrouver ce soir. Elle se fait désirer histoire de lui rappeler que dans cette histoire il est bel et bien le fautif et qu’elle a des kilos voir des tonnes de choses plus excitantes à faire !
Même si elle a en réalité une folle envie de le voir, elle voudrait d’abord passer chez sa meilleure amie. Lui confier ses péripéties et boire des thés en écoutant des vinyles, en essayant des robes et en mâchouillant des malabars.
Isaure tient une friperie aux puces de Clignancourt. MA était devenue une grande consommatrice de sa boutique avant de devenir addict de son amitié. Elles sont devenues amies, confidentes et se sont trouvées comme si elles se connaissaient depuis les bancs de la cantine.
Elles ont déjà fait la liste sur une page de cahier, elles ont plus de cinquante points communs qui font d’elles des filles hors du commun.
Parmi ces points on se plait à citer : le goût pour les fringues, trier les spécial K et ne manger que ceux au chocolat, la même probabilité de tomber sur des love story affligeantes, leur pointure : 38, le même tatouage derrière le poignet (fait lors de leur vacance en 2001), et bien d’autres…
MA raconte cette histoire loufoque à Isaure.
Le coup des policiers l’effraie, Isaure imagine déjà sa MA incarcérée à la Santé, habillée dans une combinaison orange de plombier, portant des chaussures plates en plastique : NO WAY !
Isaure prévient MA, elle ne voudrait pas la ramasser à la petite cuillère comme après sa rupture avec Sacha. MA ne souriait plus, ne mangeait plus, elle passait ses journées à écrire des lettres de désespoir, prenait son vélo pour les porter au bureau de Sacha. Arrivée devant l’immeuble elle n’osait pas affronter sa secrétaire. Toutes ces lettres elle les conserve dans un carton en dessous de son lit se disant que peut être un jour…
Marie Amélie doit filer, elle a rendez-vous près du champ de mars avec Hugo.
‘Tu n’oublies rien ?’ lui dit Isaure.
Isaure glisse dans le sac de Marie Amélie la jolie robe rose, celle hors de prix qui faisait loucher MA depuis le début de l’après midi.
MA retrouve enfin Hugo, le ciel est clair, les étoiles brillent : l’heure des révélations a sonné !