Pour la petite anecdote j’avais eu de très bons échos de la pièce car lorsque j’ai vu Doris Darling, j’étais assise à côté du tourneur qui déjà m’avait vanté l’excellence de cette comédie.
Les prolongations ont eu raison de moi et je peux clamer ici haut et fort que cette pièce est une véritable pépite !
D’une parfaite justesse, cette comédie réunit sur scène quatre personnages attachants.
Il y a d’abord Henri ce vieux bougon solitaire qui accueille chez lui Constance une étudiante paumée à la recherche d’une location modeste. Et entre eux le fils d’Henri, Paul la quarantaine fragile mariée à une femme totalement perchée.
Dans cet intérieur d’appartement parisien Henri va succomber à la fraîcheur et la spontanéité de cette jeune étudiante et lui demander de l’aider à éloigner Paul de sa femme.
Ce que j’ai le plus apprécié dans cette pièce : la subtilité des dialogues et de l’humour, le jeu des acteurs et la montée en puissance d’une émotion non anodine.
Dans cette pièce tout est une histoire de générations. Roger Dumas est parfait dans son rôle de papy. J’ai adoré quand son visage se transforme et passe soudain du sérieux au rire espiègle. Cela m’a rappelé beaucoup de traits de caractère attachants de mon grand père paternel.
Je crois que chaque homme quand il vieillit trouve finalement auprès des jeunes une relation sincère et complice. Sans oublier qu’il nous raisonne parfois et que ces leçons de vie, on s’en souvient souvent très longtemps…
Je cesse d’épiloguer, cette pièce est un chef d’œuvre qu’il faut s’empresser de voir !
Jusqu’en juin 2013 au Théâtre de Paris