Est-ce du à l’été ? Au temps automnal parisien ou juste à ce rythme infernal ?
Chaque matin je ne pense qu’à ça : quitter Paris.
Partir.
Sur le quai du RER j’attends la fourmilière entassée dans les wagons ; je vois un mec vomir dans la poubelle du quai d’en face, je suffoque, j’ai la nausée.
J’ai souvent la chance de pouvoir m’évader les week-ends, de reprendre de l’énergie avant de remettre les pieds dans le RER A le lundi matin, de bonne heure et de mauvaise humeur.
Ce week-end j’étais en Auvergne, cette terre m’est familière et j’adore quitter Paris pour me retrouver dans le petit village de vacances de mon enfance, au milieu des volcans.
Se faire réveiller par les oiseaux, ouvrir les volets sentir le soleil, respirer les bonnes odeurs.
Aller au marché, acheter pour trois fois rien des réjouissances pour le weekend.
Déjeuner à 15.00, jouer à la pétanque, se balader. Ne pas regarder son Iphone. Juste immortaliser les bons moments en photos.
Sortir sur la place du village, boire une bière pression à la buvette.
Boire du bon vin, prendre le temps de lire, de jardiner.
Aller se faire une escapade dans un village d’altitude. Se faire un bon resto. J’appelle ça « kiffer » dans le jargon parisien. « kiffer » Verbe du 1er groupe.
Et puis le lundi matin est soudain revenu.
Et ce matin dans ma boite mail, un courrier de Velib’ qui va me débiter 150 euros car un mec malhonnête a volé mon vélo mal raccroché. Quitter Paris, à pied ou à vélo mais partir…
Pour la disparition du vélib, on ne sait jamais, cet article de Geoffrey Dorne pourrait servir : « Comment Velib et JCDecaux m’ont volé 150€. » http://graphism.fr/comment-velib-jcdecaux-mont-vol-150
C’est en en effet très fréquent que les personne voient JC Deceux prélever les 150 euros alors que le vélo était bien raccroché !
C’est pour ça que je vis en Normandie… Toujours coincée dans le RERA, toujours suffoquée par Paris, mais le soir, quand je rentre, il n’y a que moi, les vaches, les champs…
comme toi, chaque week-end hors de Paris était une vraie bouffée d’oxygène, et le TGV du dimanche soir une difficile épreuve…
J’ai quitté Paris pour de bon il y a 6 mois, et même si je n’ai toujours pas trouvé de job, (et que la météo est bien pourrie à Bordeaux), je ne le regrette pas le moins du monde !
Alala…quitter Paris, j’y pense tous les jours moi aussi. Qu’est ce qui me retient ? Sûrement la volonté d’y croire encore un peu, les liens que j’ai noués depuis que je suis arrivée, et la peur sûrement. Mais je sais qu’un de ces 4, ma valise sera faite, et cette fois je prendrai le métro direction Gare de Lyon. Et je ne reviendrai pas.
Paris, j’en ai rêvé durant toute mon adolescence. Il y a 2 ans, j’y ai emménagé, je ne m’y suis jamais plu … 9 mois de cauchemar! Depuis je suis revenue dans ma Province chérie et c’est le bonheur total.
Tout cela pour dire que je te comprends, que je sais ce que c’est d’attendre son RER le matin en étant dégoûtée et en ayant très très envie de fuir la capitale…
Hello, moi je suis super déprimée car j’ai quitté le sud de la France pour paris pour le travail et je peux vous dire que franchement ça fait 2 mois que je suis la, et je pète déjà les plombs, j’ai qu’une envie sauter dans le 1er TGV et repartir.
Mais bon je suis pas seule, … famille, enfants … on peut pas tout lâcher comme ça pour un rayon de soleil !
C’est drôle de lire ton post (très bien écrit d’ailleurs!). Bientôt deux ans que j’ai quitté Paris, pour Montréal (ça ferait un peu compliqué à vélo mais en pédalo?!) et bizarrement les souvenirs qui me restent de mon enfance et ma vie parisienne ne sont pas ceux-là. Merci de me les rappeler!! À croire, qu’on aime jamais autant Paris que quand on la quitte
Comme j’y pense aussi toutes les semaines. Comme j’ai pleuré en rentrant de mon dernier WE au soleil où la vie fut si douce et légère …
J’ai aimé ton article.
Je pense depuis quelques temps de plus en plus à quitter Paris et son stress… Mais j’avoue que sans boulot et avec toute ma famille ici, j’ai un peu de mal à me lancer. Déjà essayer de boucler le permis pour ensuite être plus libre…
Dans tous les cas, je comprends ton dégoût et ton désir d’une autre vie que celle-là.
Je te comprends tellement même si je n’y vis plus, on suffoque facilement à Paris et un petit weekend au vert fait un bien fou!
Merci à toutes pour vos gentils commentaires ! Mon heure viendra, il faut juste patienter et en attendant profiter de Paris qui peut être un jour me manquera un petit peu quand je serai en province